LA TRANSITION SI JE PEUX, COMME JE PEUX
Vivre la transition est avant tout une démarche personnelle, un choix de vie.
Mais a-t-on toujours vraiment le choix ?
Depuis des années, nous nous efforçons de mettre nos pratiques de vie quotidiennes en adéquation avec nos convictions ou, plus exactement, nous essayons de nous éloigner le moins possible d’un idéal que nous n’atteindrons forcément jamais. Sauf à se couper totalement de la société pour aller vivre en autarcie dans un endroit qui ne serait pas encore touché par la société de consommation.
Notre alimentation est composée en grande partie de produits issus de productions locales et de qualité. Mais, bien que nous ayons toujours eu envie de tendre vers ce mode de consommation, cela n’a pas toujours été possible. Nous avons eu, comme beaucoup, des périodes de vache maigre où nous étions contents de pouvoir nous nourrir à moindre coût, sans trop nous soucier de la provenance des produits.
Les aléas de la vie ont fait qu’aujourd’hui nous avons la chance d’avoir un grand potager qui nous nourrit toute l’année, un poulailler, un verger, des oliviers…
L’alimentation n’est pas le seul domaine de notre vie dans lequel nous avons su progresser : le tri des déchets, l’engagement social et associatif, les modes de déplacement, sont des thématiques qui nous tiennent à cœur. Mais lorsque quelqu’un nous dit que « c’est incroyable tout ce que vous faites », nous n’oublions pas d’où nous venons. Il est important de se rappeler que chacun fait comme il peut avec les moyens du moment et que chaque geste, aussi modeste soit-il, fait progresser la situation de tous.
Alors, quoi ? On en reste là et chacun se débrouille ?
Profitons de ce moment où est offerte à certains d’entre nous la possibilité d’aider ceux qui ont la volonté d’avancer vers un mode de vie qui nous semble souhaitable, devenons des facilitateurs.
Les moyens ne manquent pas, nous en avons trouvé quelques uns qui correspondent à ce que nous sommes (engagement actif dans des associations, mise à disposition d’un bout de terrain pour un jardin collectif, ouverture de notre maison pour l’hébergement gratuit des voyageurs…), vous aussi avez quelque chose à apporter qui vous est propre.
Et continuons à avancer ensemble mais pas tous au même rythme et chacun empruntant ses propres chemins de traverse, sans stigmatiser ceux qui ne parviennent pas à franchir le pas.